Malgré une mobilisation internationale accrue ces dernières années, la tuberculose continue d’être l’une des maladies les plus meurtrières de notre temps. Elle représente la 13e cause de mortalité et la 2e due à une maladie infectieuse dans le monde. Les progrès sont lents : entre 2015 et 2020, la baisse cumulée de l’incidence de la maladie se chiffre à seulement 11 %, soit la moitié de la cible fixée dans la Stratégie de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose. La tuberculose est pourtant une maladie que l’on peut prévenir, soigner et guérir. Cependant, les diagnostics, les traitements et les vaccins disponibles à ce jour ne sont toujours pas suffisamment efficaces, rapides et adaptés.
Face à l’ampleur des besoins, les financements internationaux pour la recherche et le développement (R&D) de nouveaux outils continuent d’être insuffisants. Augmenter les investissements dans ce domaine est pourtant efficace et d’autant plus urgent que nous faisons face à une progression inquiétante de la résistance aux antimicrobiens partout dans le monde. Pour cette raison, nous appelons la France à capitaliser sur son leadership historique dans le domaine de la lutte contre la tuberculose, à saisir l’opportunité que représentent les dernières avancées en matière de technologies médicales ainsi que la tenue d’un nouvel événement de haut niveau des Nations unies sur la tuberculose en septembre 2023, pour annoncer de nouveaux engagements politiques et financiers ambitieux.