Cet été, des organisations de la société civile des pays d’Afrique francophone ont interpellé les ambassades de France en vue de la 7e reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme qui se tiendra dans un peu plus de deux semaines à New York !
C’est dans un contexte préoccupant qu’aura lieu la conférence cette année. La crise de Covid-19 a considérablement ralenti les progrès dans la lutte contre les trois pandémies : en 2020, on enregistrait une baisse de 22% des personnes testées positives au VIH, une baisse de 19% des personnes traitées pour une tuberculose résistante aux médicaments, ainsi qu’une augmentation des cas de paludisme, qui tue désormais un enfant de moins de cinq ans chaque minute. Pour répondre aux impacts du Covid-19 et remettre la lutte contre les trois pandémies sur la bonne voie, le Fonds mondial aura besoin d’au moins 18 milliards de dollars pour le cycle 2023-2025, avec pour ambition de sauver 20 millions de vies et de mettre fin à ces maladies d’ici 2030, renforcer les systèmes de santé et contribuer à la préparation aux pandémies à venir.
C’est dans cette perspective que des activistes et organisations de la société civile d’Afrique francophone se sont mobilisés ces dernières semaines. Leur but, interpeller les ambassades françaises sur l’importance qu’aura cette septième reconstitution et pour demander à la France d’augmenter d’au moins 30% sa précédente contribution, pour atteindre 1,685 millions d’euros. La raison, rappeler notre mobilisation commune pour l’accès de toutes et tous à la santé et l’importance que joue le Fonds pour répondre aux besoins spécifiques de ces pays d’Afrique francophone.
En 2019, le Président Emmanuel Macron avait fait preuve d’une mobilisation exceptionnelle en accueillant la 6ème conférence de reconstitution des ressources du Fonds et en engageant une contribution de 1,2 milliard d’euros pour le cycle 2020-2022. Cette année encore, la contribution française sera décisive pour atteindre les objectifs fixés par le Fonds. La France doit suivre l’exemple de ses partenaires comme le Japon, qui vient d’annoncer une augmentation de 30% de sa contribution pour la 7e reconstitution des ressources du Fonds mondial à l’occasion de la 8e conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (TICAD 8) en Tunisie.
Ces 1er et 2 septembre se tient la semaine des ambassadeurs et ambassadrices de France, un événement qui réunit chaque année l’ensemble des chef.fe.s de mission diplomatiques français.es et présente l’opportunité aux autorités diplomatiques de l’Etat et du Ministère des Affaires étrangères de définir les orientations de l’action extérieure de la France. A quelques semaines de la conférence de reconstitution, nous espérons que le Fonds mondial figure parmi les priorités à l’agenda des discussions en matière de développement.
;
