Le partenariat onusien Halte à la tuberculose et l’ONG Action Santé Mondiale s’associent à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie pour lutter contre la tuberculose
Antananarivo, le 12 juillet 2016 – Un accord de coopération en matière de lutte contre la tuberculose a été signé ce jour entre l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le partenariat des Nations-Unies Halte à la tuberculose et l’ONG Action Santé Mondiale, créant un vaste réseau de parlementaires francophones engagés contre la tuberculose. Cet accord a pour ambition de donner aux parlementaires une voix et des moyens pour combattre la tuberculose et la mettre à l’agenda aussi bien des instances internationales que des politiques nationales en Francophonie.
Pour Chantal Guittet initiatrice du projet et membre de l’APF et du Global TB Caucus, « la tuberculose est la maladie infectieuse la plus mortelle au monde et reste pourtant largement ignorée. Il était nécessaire de renforcer la collaboration entre nos pays francophones, entre la société civile et les membres des parlements nationaux, entre une représentation citoyenne et les gouvernements pour lutter contre une épidémie qui ne connait pas de frontière mais qui manque cruellement de soutien politique. Comme pour le sida, les élus doivent et peuvent faire quelque chose. »
En 2014, 1,5 million de personnes ont succombé à cette maladie et 9,6 millions de personnes ont été affectées soit 600 000 de plus qu’en 2013. Ce fardeau pèse lourd sur les pays francophones.
- Le nombre de cas de tuberculose y représente 22% du total des malades en Afrique subsaharienne.
- En Asie francophone l’épidémie est bien plus étendue que dans le reste de la région avec un taux de mortalité de 38 pour 100 000 contre 5 pour 100 000 dans le reste de la région.
- Un grand nombre de pays francophones est particulièrement touché par la coïnfection tuberculose et VIH tandis que beaucoup d’autres font partie des pays les plus affectés par la tuberculose multi-résistante.
« Il est indispensable que la stratégie mondiale pour mettre fin à la tuberculose s’accompagne d’initiatives régionales et linguistiques afin d’atteindre les Objectifs de Développement Durable. En ciblant la francophonie, on adapte plus efficacement les réponses et les politiques en fonction d’enjeux communs et d’intérêts croisés car tous nos pays sont touchés par l’épidémie », affirme Pascal Terrasse, Secrétaire Général de l’APF.
Lucica Ditiu, Directrice Exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose souligne que « la tuberculose doit devenir une priorité politique et financière et nous devons prendre conscience de la menace qu’elle représente pour chacun. Nous n’avons pas d’autres choix que de changer les mentalités pour ne pas se limiter à un simple contrôle de la maladie mais à réellement y mettre fin. »
« Nous devons nous féliciter de la signature de ce protocole, à l’heure où l’un des organismes les plus efficaces dans la lutte contre cette maladie, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, appelle les pays bailleurs à renouveler leur contribution pour la période 2017-2019. Les élus peuvent faire la différence » ajoute Bruno Rivalan, Directeur France de l’ONG Action Santé Mondiale.