L'enjeu : Assurer un meilleur taux guérison pour éviter d’alimenter le foyer et de créer de nouvelles résistances
L’Ethiopie est considéré comme l’un des 22 pays au monde souffrant des fardeaux les plus élevés de la tuberculose et sa forme pharmaco-résistante avec 117 705 cas déclarés en 2017 et un taux d’incidence de 164 pour 100 000 personnes. C’est également un des pays les plus larges du continent, avec des zones très reculées, un obstacle majeur dans l’accès aux soins.
Créer un centre d’excellence à proximité d’Addis Abeba, c’est le défi relevé par l’Hôpital de Bishoftu qui a inauguré en 2014 l’installation d’un département dédié au traitement de la tuberculose pharmaco-résistante.
L'innovation : Des traitements innovants pour la tuberculose pharmaco-résistante
Cette nouvelle antenne se place comme un centre d’innovation de pointe pour la région Oromia avec la mise en place de nouveaux traitements de la tuberculose pharmaco-résistante pour ses patients, qui pourraient s’avérer déterminants dans la lutte contre la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. Les traitements deviennent moins lourds pour les patients, entre 6 à 8 mois contre 2 ans auparavant, une prise journalière minimisée et des effets secondaires considérablement réduits. Et les résultats sont impressionnants. L’hôpital présente ainsi près de 80% de taux de guérison grâce à ces nouveaux médicaments, encore en phase d’essais cliniques.
Fort de cette expertise, l’hôpital est devenu un pôle majeur dans la distribution de services de référence, de consultation, et la supervision des prestataires de santé de la région s’occupant des patients atteints de la tuberculose pharmaco-résistante par la formation et le soutien R&D autour de ces enjeux. L’impact est indéniable en termes de vies sauvées, d’organisation de soins au niveau du pays mais devient aussi un exemple dans la prise en charge au niveau mondial, en accord avec les lignes directrices de l’OMS.