Papier de position
Position du réseau ACTION au sujet du sommet Nutrition for Growth (N4G) 2025 à Paris
24 octobre 2024
- En 2020, dans le monde, 1 personne sur 9 souffrait de la faim et 1 sur 3 était en surpoids ou obèse. La malnutrition est désormais présente dans tous les pays du monde et les Nations Unies estiment qu’elle touchera 2 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050.
- En 2020, sur l’ensemble des enfants de moins de 5 ans à l’échelle mondiale, 22% présentaient un retard de croissance, 6,7% étaient émaciés et 5,7% étaient en surpoids. La sous-nutrition est la cause de 45% des décès chez les enfants de moins de cinq ans, en faisant ainsi la principale cause de mortalité infantile.
- En 2019, près d’une femme sur trois âgée de 15 à 49 ans dans le monde (571 millions) souffrait d’anémie, une situation qui n’a connu aucune amélioration depuis 2012.
En 2020, malgré l’explosion des besoins due aux conséquences de la pandémie de Covid-19, la France ne consacrait toujours que 6% de son aide au développement aux thématiques de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.
- La sous-nutrition est la cause de 45% des décès chez les enfants de moins de cinq ans. C’est ainsi la principale cause de mortalité infantile.
- En juillet 2020, l’UNICEF et le World Food Program alertait qu’en raison des conséquences de la pandémie de Covid19, 6,7 millions d’enfants en plus risquent des retards de croissance en 2020, s’ajoutant aux 47 millions d’enfants déjà touchés.
- En 2016, seulement 0,5% de l’aide au développement est consacré au secteur de la nutrition. Seul 1,4% des besoins seraient couverts.
Zoom sur l’impact du Covid19 sur la sous-nutrition dans le monde
La pandémie de Covid-19 a fortement perturbé les chaînes d’approvisionnement alimentaire et les services de nutrition et entraîné une flambée des prix des denrées alimentaires. Du fait de la crise, alors qu’elle était relativement stable depuis 2015, la prévalence de la sous-alimentation a de nouveau augmenté passant de 8% à 9,8% entre 2019 et 2021. Entre 702 millions et 828 millions de personnes ont souffert de la faim en 2021, soit une augmentation de quelque 150 millions depuis que le début de la pandémie de covid-19 s’est déclarée. Si aucune mesure n’est prise pour endiguer cette dynamique, près de 670 millions de personnes souffriront encore de la faim en 2030 – 8% de la population mondiale, soit la même proportion qu’en 2015, date à laquelle le Programme de développement durable à l’horizon 2030 a été lancé.
“Il est difficile d’imaginer plus grande injustice que celle qui prive l’enfant, dans le ventre de sa mère et dès son plus jeune âge, de la capacité de développer pleinement ses talents tout au long de sa vie »”
Anthony Lake, Directeur général d’UNICEF.
Ce que nous demandons :
La nutrition est aujourd’hui la grande oubliée des politiques de développement. Nous nous battons pour :
- L’augmentation des financements disponibles pour prévenir et traiter la malnutrition dans les pays à forte prévalence via une meilleure allocation budgétaire et des moyens renforcés de la part des bailleurs.
- que l’UE fasse du principe « ne laisser personne de côté» un élément central de son travail sur la nutrition, en adoptant une mesure des exigences de l’ODD 10 pour des progrès plus rapides que la moyenne envers les personnes les plus vulnérables.
- que l’UE connecte mieux ses stratégies à court et à long termes en intégrant des approches qui répondent à la fois aux enjeux de malnutrition chronique et aiguë.
- que l’UE fixe un objectif de réduction de malnutrition aigüe en plus de son action contre la malnutrition chronique.
- que l’UE analyse et comprenne mieux les risques directs et indirects que la pandémie COVID19 fait peser sur les progrès accomplis dans la lutte contre la malnutrition et intègre ces résultats dans sa réponse mondiale en augmentant les allocations pour les programmes contre la sous-nutrition.
- que l’UE intègre un axe sur la nutrition dans le partenariat UE-Afrique, en mettant l’accent sur les systèmes de santé en tant que principal acteur des interventions de lutte contre toutes les formes de malnutrition.
En qu’hôte du sommet pour la nutrition en 2024, la France :
- doit saisir l’opportunité pour en faire un fort moment d’engagements politiques et financiers à l’échelle internationale en faveur des enjeux négligés de la nutrition et qu’elle prenne le leadership sur la redéfinition des orientations et des cibles internationales en matière de nutrition
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