En 10 ans et grâce à des politiques de santé volontaristes, le Botswana a augmenté l’espérance de vie de plus de 12 ans (de 55.6 ans en 2001, elle est passée à 68 ans en 2011). La politique de développement actuelle est déterminée par le plan Vision 2036, publié en 2016 et qui incorpore les Objectifs de Développement Durable. Face à la réussite de la lutte contre les maladies infectieuses, la stratégie du Botswana en matière de santé va désormais s’orienter vers la réorganisation et l’optimisation du secteur de la santé, la mise en place d’une couverture santé universelle et la lutte contre les maladies non-transmissibles.
Au Botswana, 60 % des dépenses courantes de santé sont assurées par des fonds publics et 37% par des fonds privés (dont 27 % par les assurances volontaires de santé). Les capacités publiques étant limitées, le gouvernement a reconnu qu’il devait d’ores et déjà rechercher des formes alternatives de financement de la santé.
Les bailleurs de fonds internationaux qui ont été très engagés auprès du Botswana dans sa lutte contre le VIH/SIDA (Fonds mondial, Banque Mondiale, Unitaid) reconnaissent et saluent les progrès accomplis. Le gouvernement botswanais souhaite améliorer l’efficacité de la coordination politique et stratégique entre bailleurs internationaux et les pouvoirs publics, afin de maximiser l’efficacité des financements extérieurs. En effet, les financements extérieurs sont en baisse depuis 2007 où ils représentaient 16 % des dépenses courantes de santé, alors qu’ils ne représentent plus que 7 % en 2016.
Le prochain enjeu pour le Botswana est d’augmenter le budget alloué à la santé, actuellement de 6 %, loin des 15 % proclamés à Abuja en 2001. Dans le même temps, le budget alloué par le Botswana à l’éducation est de 9 %, ce qui en fait un des budgets les plus élevés au monde et témoigne de la préoccupation sociale du gouvernement.