La Banque mondiale s’était fixé un objectif ambitieux : fournir des services de santé de qualité à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030. Cet objectif est aujourd’hui en péril. Le programme de l’IDA21 est aujourd’hui dilué sur des priorités cruciales en matière de santé et de nutrition. La société civile exige des actions : des engagements audacieux et des plans détaillés pour faire face à la hausse des taux de mortalité et à l’aggravation de l’insécurité alimentaire. Avec les pays éligibles à l’AID au bord du gouffre, il est temps de recentrer ses efforts et de faire du capital humain une priorité afin d’assurer un avenir plus sain et plus équitable pour toutes et tous.
- Mettre la santé et la nutrition au premier plan : Le programme de politiques actuel de l’IDA21 passe à côté des enjeux de santé et de nutrition, des piliers essentiels pour renforcer le capital humain. La Banque mondiale et les représentants de l’IDA doivent redoubler d’efforts sur ces priorités pour atteindre l’objectif d’offrir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030.
- Placer la barre plus haut en matière d’engagements politiques : L’IDA21 doit intensifier ses efforts avec des engagements plus ambitieux et détaillés. Il est temps de s’attaquer sérieusement aux problématiques de santé, de nutrition, de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’à la santé maternelle et infantile. Des promesses vagues ne suffiront pas.
- Mesurer l’impact avec des indicateurs de performance intelligents : Pour de véritables changements, le cadre de travail de l’IDA21 doit inclure des indicateurs précis et spécifiques afin de suivre les résultats en matière de santé et de nutrition. C’est une étape cruciale pour s’assurer que les populations les plus éloignées des services essentiels y aient bel et bien accès.
- Tenir ses engagements avec responsabilité et cohérence : L’IDA21 ne peut pas fonctionner en vase clos. La Banque mondiale doit veiller à ce que cette initiative soit étroitement alignée avec ses autres stratégies, renforçant ainsi la transparence et générant un impact réel et mesurable. Communiquer clairement sur cette stratégie est impératif.
- Donner la parole aux acteurs de terrain : Le succès de l’IDA21 dépend d’une véritable approche dirigée par les pays concernés, avec la participation active des communautés, de la société civile et des leaders locaux (et pas seulement dirigée par des responsables gouvernementaux). Leurs voix doivent façonner tout le processus afin de garantir que les projets mis en place répondent à de réels besoins observés sur le terrain.