La 7e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme se tenait aujourd’hui à New York. En 20 ans d’existence, ce Fonds a permis de sauver 50 millions de vies mais était à un moment déterminant pour contrecarrer les effets de la pandémie de Covid-19. 18 milliards de dollars US étaient nécessaires pour espérer sauver 20 millions de vies supplémentaires, remettre la lutte contre les trois maladies sur la bonne voie et renforcer les systèmes de santé.
Deuxième bailleur historique du Fonds mondial, la France était très attendue. Avec un engagement à hauteur de 1,6 milliard d’euros pour les trois années à venir, la France augmente sa contribution de 23% au Fonds mondial. “Cette hausse représente un signal fort de l’engagement d’Emmanuel Macron pour la lutte contre les trois pandémies et le multilatéralisme en santé” réagit Patrick Bertrand, Directeur d’Action Santé Mondiale. Malgré cette augmentation, les besoins du Fonds mondial, estimés à 18 milliards de dollars pour les 3 prochaines années, ne sont pas couverts et il devra donc opérer avec moins de ressources qu’espéré.
La France a par ailleurs annoncé une contribution de 250 millions d’euros sur les trois prochaines années à Unitaid, une agence vouée à permettre l’accès aux innovations en santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Les leçons tirées de la pandémie de Covid-19 sont unanimes, nous devons investir davantage dans la prévention, la préparation et dans la réponse aux pandémies. Le combat pour la santé mondiale ne s’arrête pas avec cette reconstitution, bien au contraire. Il est nécessaire de consolider le multilatéralisme en santé pour répondre aux menaces sanitaires globalisées. Nous comptons sur la France pour œuvrer en faveur d’une solidarité sanitaire mondiale fondée sur des principes d’égalité d’accès à la santé en renforçant le soutien aux systèmes et aux personnels de santé comme le président Macron s’y est engagé hier à la tribune des Nations-Unies.