Le rapport de résultats du Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme pour l’année 2021 vient d’être publié : depuis sa création en 2002, le Fonds a permis de sauver 50 millions de vies !
La pandémie de Covid-19 a eu un effet dévastateur sur les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme : en 2020, les programmes de lutte contre les trois pandémies avait connu un déclin pour la première fois dans l’histoire du Fonds. Mais le nouveau rapport de résultats montre que les investissements effectués pour combattre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences sur les programmes du Fonds ont payé.
En 2021, le Fonds mondial a ainsi permis :
- Pour le VIH/Sida : de distribuer 70,9 millions de tests, d’atteindre 12,5 millions de personnes avec des services de prévention et de placer 23,3 millions de personnes sous thérapie antirétrovirale (soit une augmentation de 6.3% par rapport à 2020).
- Pour la tuberculose : alors que les services de lutte contre la tuberculose ont été largement impactés par la pandémie de Covid-19, les efforts entrepris à l’international ont permis d’inverser les tendances observées en 2020 et de retrouver une hausse de 12% du nombre de personnes testées et mises sous traitement en 2021 comparé à l’année précédente. En 2021, le Fonds mondial a ainsi permis de placer 395 000 personnes exposées à la TB sous traitement préventif, 110 000 personnes sous traitement contre la résistance anti-microbienne, 283 000 personnes positives au VIH sous antirétroviraux et de traiter 5,3 millions de personnes.
- Pour le paludisme : les efforts entrepris à l’international ont permis d’éviter le pire scénario envisagé par l’OMS d’un doublement des cas de décès dûs au paludisme. En 2021, le Fonds mondial a ainsi permis de distribuer 133 millions de moustiquaires, de tester 280 millions de cas suspects du paludisme, de placer 12,5 millions de femmes enceintes sous traitements préventifs pour la malaria et de traiter 128 millions de personnes infectées.
Le Fonds mondial est un acteur essentiel de la lutte contre les trois maladies. Il fournit 30% du financement international pour les programmes de VIH, 76% du financement international pour les programmes de tuberculose et 63% du financement international pour les programmes contre le paludisme. Depuis sa création, le Fonds a permis de sauver 50 millions de vies, de réduire de 70% les décès dus au sida, de 21% les décès dus à la tuberculose, et de 26% les décès dus au paludisme.
Le Fonds mondial est par ailleurs le plus grand fournisseur en matière de subventions multilatérales pour le renforcement des systèmes de santé. Sur la période 2021-2023, il a investi 4,9 milliards de dollars US dans les systèmes de santé, dont les systèmes de santé communautaires. Pour atténuer les impacts du Covid-19 sur les trois maladies, il a également investi 4,4 milliards de dollars US, ce qui a permis aux programmes de s’adapter rapidement, d’acheter des équipements de protection personnelle, des diagnostics et des médicaments et de déployer des campagnes de prévention.
Dans quelques jours se tiendra la 7e reconstitution des ressources du Fonds mondial, dans un contexte inédit de baisse mondiale des indicateurs de développement humain dans le monde selon le dernier rapport du PNUD. Malgré les efforts considérables accomplis en 2021, nous sommes encore loin de l’atteinte de la cible du 3eme objectif de développement durable (ODD 3) en matière de lutte contre les trois pandémies. Les conflits, le changement climatique, la pandémie de Covid-19 et autres défis sanitaires continuent de représenter une importante menace aux progrès effectués jusqu’ici. Pour protéger ces avancées et sauver 20 millions de vies supplémentaires sur les trois prochaines années à venir, le Fonds mondial aura besoin de 18 milliards de dollars US.
Avec ses homologues du G7, le Président Emmanuel Macron s’est engagé à faire de cette conférence un succès. Les Etats-Unis ont déjà promis une contribution de 6 milliards de dollars US si 12 milliards de dollars sont réunis lors de la conférence. Le Japon et l’Allemagne ont également annoncé une augmentation de 30% de leur contribution précédente. Partenaire essentiel du Fonds mondial, la France avait fait preuve d’une mobilisation exceptionnelle en accueillant et assurant la réussite historique de la précédente reconstitution des ressources en 2019.
Cette année encore, la mobilisation politique et financière de la France sera décisive pour atteindre les objectifs fixés par le Fonds. Pour être à la hauteur des enjeux et contribuer à sauver 20 millions de vies supplémentaires dans les trois années à venir, la France doit augmenter d’au moins 30% sa précédente contribution au Fonds mondial.
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